"Parcours Croisés" - Chapitre 3 - Véronique
Véronique
- Bonjour à tous !
Premier bureau à droite, panneau « ACCUEIL » :
- Bonjour,
jamais un sourire, celle-là ! Elle na même pas levé la tête
et si cavait été un client ! Faudrait virer de laccueil les vieilles filles ménopausées
Debout à côté du panneau daffichage des annonces :
- Tes matinale, dis-donc, tes tombée du lit ?
quel âne, ce Bertrand, autant dhumour que de sex-appeal
Martina se lève, grand sourire :
- Bonjour Véro,
tes toute belle dis-donc !
je me suis habillée en pensant à toi
Je pose la main sur son bras, on sembrasse, une bise, une habitude prise depuis peu.
- Toi aussi, tes toute belle, et toute fraîche aussi !
Je passe doucement la main sur son bras, comme pour réchauffer sa peau. Elle a un petit tailleur, jupe noire près du corps, chemisier blanc ouvert jusquà la naissance des seins, boléro noir manches courtes, petit collier ras de cou, boucles doreilles assorties avec des brillants. Quelle est belle ! Malgré ses escarpins sans talons, elle me dépasse de dix bons centimètres, un vrai mannequin ! Et ses yeux ! Je veux me noyer dans ces lacs noirs
Jai tout de suite été sous le charme.
Jai fait sa connaissance il y a deux mois, quand jai été chargée dassurer la liaison entre nos trois agences. Un sourire, et
amoureuse !
- Quest-ce tu nous amènes ? Vous avez rentré de bonnes affaires ?
Elle mentraîne vers son bureau et sassoit sur une des deux chaises de réception. Je minstalle à côté delle, contente quil ny ait pas de bureau entre nous. Ma robe remonte un peu et je ne fais aucun effort pour la rabaisser. Je pose ma mallette au sol et me penche pour en extraire les fiches de présentation des trois villas qui seront mises en vente dans lagence. Mon caraco baille largement et ne cache rien de ma poitrine dans cette position. Je le sais. Jai vérifié avant de partir.
- Vraiment très en beauté, ma douce
Elle ne me lâche pas du regard et je sens le rouge me monter aux joues. Quest-ce que jaime quelle mappelle « ma douce » !
Pendant quelques minutes, elle lit les fiches, lune après lautre, concentrée, puis revient sur les photos :
- Tu les as visitées ?
- Non, cest le patron qui a reçu les vendeurs. Vu le secteur, il a mis de côté pour vous. A vous de reprendre contact soit pour une pré-visite, soit directement avec un acquéreur.
Elle reprend les fiches et sattarde sur les photos. Elle passe la main dans ses cheveux cours, soulevant quelques mèches : un styliste rechercherait leffet obtenu !
- Jirais les voir avant affichage. Pour ces deux là, je prendrais sous doute dautres photos ; pas assez mises en valeur. Tu veux un café ?
- Oui ! Je veux bien.
La petite pièce située au fond du hall contient quatre grands rayonnages darchives et dans le recoin à droite, trois tabourets de bars, un table haute, et contre le mur, une petite table avec une Senseo. Profitant que Martina me tourne le dos et prépare nos cafés, je me perche sur un tabouret en remontant ma jupe.
- Tu iras prendre les photos aujourdhui ?
- Pourquoi pas
je nai pas de rendez-vous. Si les proprios veulent bien, je peux y aller ce matin. Tu viendrais avec moi ?
- Oui ! Il fait beau, en plus, autant se balader un peu !
Martina pose les deux tasses sur la table, sinstalle sur le tabouret en face de moi, soulevant carrément sa jupe sur ses fesses et croise les jambes :
- Je ne veux pas la froisser !
La jambe quelle a croisée est entièrement découverte, jusquà la fossette de sa hanche, sa peau est mate est bronzée. Je narrive pas à détacher le regard de sa cuisse.
- Jai bronzé, non ? Il faisait tellement beau dimanche !
Véro ?
Je sursaute et relève enfin les yeux :
- Mmm ?
- Tu rêvais ?
- Euh
oui NON !
Elle sourit, lèvres pincées, tête inclinée sur lépaule.
- Toi aussi tas bronzée, tes toute dorée
Elle baisse les yeux sur mes jambes largement découvertes, passe longle de son index sur ma cuisse, en remontant lentement du genou jusquà la lisière de ma jupe, glissant vers lintérieur de ma cuisse. Un grand frisson me secoue et la moitié de mon café se renverse parterre.
- Bouge pas ! Cest rien !
Martina descend du tabouret, déchire une feuille de papier essuie-tout et saccroupit pour éponger le café qui imbibe la moquette. Toujours accroupie devant moi, elle pose une main sur mon genou, lève la tête. Son regard sattarde de longues secondes sur lentrebâillement de mes cuisses. Ses lèvres sétirent en sourire, et lentement elle se relève, sa main toujours appuyée sur mon genou. Elle me regarde dans les yeux, se penche vers moi et dépose un baiser au coin de mes lèvres :
-
tu portes de très jolis dessous
Je navais même pas osé en espérer autant ! Jai tout fait pour ! Mais jespérais pas autant, si vite !
Ce matin, jai essayé quatre ou cinq tenues différentes avant de me décider pour cette jupe beige moulante en strech, assortie à mon petit haut col rond en satin. J ai mis mon ensemble soutien-gorge et slip rose en dentelle qui met en valeur ma peau dorée
idiote
comme si jallais me déshabiller
Jai presque passé une heure à mes essayages devant la glace en pied dans ma chambre, prenant des poses, dabord avec mes seuls dessous, ensuite avec différentes tenues, essayant de deviner celle qui lui plairait, celle qui me mettrait en valeur. Je me baissais pour voir comment mes seins se découvraient, soulevant ma jupe
je suis même allée chercher une chaise dans le salon pour étudier comment croiser mes jambes, écarter un peu les cuisses
Martina nest jamais maquillée, alors jai juste mis un peu de blush, léger . Et jai imaginé le regard de Martina sur moi
et pris à nouveau des poses devant mon miroir.
Et tout est mieux que jespérais
elle a caressé ma cuisse, elle ma embrassée.
je nai même pas osé un geste ! Imbécile ! Paralysée ou quoi ? Réveille-toi !
Elle pose sa main sur ma joue :
-
un petit bonbon rose
Je tourne la tête et embrasse sa main.
Elle recule lentement et prend un air sévère :
- Attention à toi, quand même! Si un jour Bertrand te propose un café et que tu tiens comme ça, il te viole sur la moquette !
On éclate de rire.
Nous avons chacune pris contact avec les propriétaires des deux maisons à visiter : un seul rendez-vous possible. Martina prépare un dossier, les fiches de prises de notes, son appareil photo, programme son GPS :
- Bertrand, on en a pour la matinée. Sil y a une catastrophe tu mappelles, sinon tu gères
à cet aprèm, bye !
- Salut les filles ! Ne draguez pas trop !
Il fait vraiment très beau, et bien quil ne soit que 10 heures, il fait déjà chaud. Le GPS nous guide sur de petites routes étroites. Ni Martina ni moi navons échangé un mot. Elle conduit calmement, sans heurts et nous roulons vitres baissées. A la sortie dun village, des ouvriers nous font signe darrêter. Ils sont en train délaguer des arbres. Martina se gare et coupe le moteur. La route est jonchée de branches et nous ne pourrons pas passer avant quelques minutes. Un ouvrier, panneau sens interdit en main, nous fait un petit signe de la main, quelques mètres devant la voiture. Martina avance la main, coupe le son de lautoradio et serre le frein à main. Nous nous regardons en souriant :
- On a le temps, pas vrai ? Et il fait si beau !
Avant que je réponde, je sens la main de Martina se poser légèrement sur la peau nue de ma cuisse. Elle tourne la tête et regarde droit devant elles vers les ouvriers au travail.
Le bout de ses doigts effleure lintérieur de ma cuisse, remonte lentement depuis mon genou , redescend vers le genou quand ces doigts butent sur lourlet de ma jupe, répète inlassablement ce lent va et vient.
Jai fermé les yeux. Je nexiste plus que de la caresse de ses doigts que jespère à chaque fois plus près de mon sexe. Jappuie le genou gauche à la console centrale et jécarte la jambe droite à toucher la portière. Mes cuisses largement écartées appellent sa main. Je gémis doucement de lattente exacerbée à chaque fois déçue quand sa main redescend. Je ressens le gonflement de mes lèvres à la pression accrue de la dentelle sur mon sexe et à lirritation grandissante des élastiques. Tout ce que je ressens est concentré entre mes jambes, dans lhumidité et la moiteur croissante de mon sexe, dont je crois même sentir lodeur musquée.
La main me quitte, je gémis de frustration et denvie, de besoin damour, de contact, je veux que ses doigts pétrissent et malaxent ma chatte, je veux inonder sa main écrasée sur mes lèvres béantes
Starter, moteur, la voiture qui démarre. Jouvre les yeux, perdue, envie de pleurer, malheureuse, les joues en feu,
le petit signe de la main de louvrier quon dépasse, entraperçu dans le brouillard qui me noie.
Je referme les jambes, bascule vers lépaule de Martina, ma joue contre son bras, une larme qui coule de ma joue sur sa peau si douce. Je caresse son bras, sa main posée sur le levier de vitesse, pique son bras de baisers, embrasse, lèche, mord, mêle mes doigts aux siens qui changent les vitesses. Je garde la joue sur son bras et ferme les yeux, concentrée sur le souvenir, si proche, images dune main qui me caresse
mémoire de ma peau
frissons
douce chaleur au creux de ventre
Je suis perdue dans mes rêves et je me rends compte que plus rien ne bouge : bruissement de feuillages, brise sur ma peau. Son épaule se dégage, ses deux mains sur mon visage me redressent, son souffle sur ma bouche, ses lèvres sur les miennes, si chaudes, sa langue qui mouvre.
Je la serre dans mes bras, me colle à elle autant que je peux, larmes et frustration oubliées. Je me sens envahie, soulevée.
Elle sécarte de moi.
Ses mains glissent sur mon visage, ses doigts se glissent dans mes cheveux, elle me repousse dans mon siège. Du dos de sa main droite elle caresse ma joue, mes lèvres, glisse un doigt replié entre mes lèvres qui souvrent, embrassent et mordent. Sa main gauche se glisse entre mes jambes, se glisse au pli du genou, soulève et tire ma jambe vers elle, colle mon genou à ses seins.
Elle repousse lautre jambe du dos de la main, mécartant grand les cuisses, me laissant béante et offerte.
Sa main me quitte.
Elle mabandonne encore
affolement qui revient.
Je gémis et mords son doigt
et sa main se presse fort sur mon sexe, écrase de la paume, écrase de ses doigts. Sa main souvre et se ferme, paume plaqué au mont se Vénus, doigts durs,
souvre et se ferme,
memprisonne, déforme la dentelle détrempée de mon slip que ses doigts enfoncent entre mes lèvres.
Son doigt sarrache à ma bouche, descend sur mon menton, mon cou, glisse sous le satin, la main empaume un sein, aussi légère et caressante que lautre est rude et dure. Mes reins se creusent, mon torse monte au devant dune main qui séchappe, mes seins attendent douloureusement le même écrasement que mon sexe
ses quatre doigts à plats, dun grand mouvement tournant ont ouverts grands les lèvres, me tiennent béante, accélèrent
Un éclatement et je jouis à longs élancements accompagnant ses doigts, mon ventre secoué de saccades. Mes cuisses se referment très fort sur sa main qui ralentit sa rotation presque douloureuse, se fait plus légère, sarrête, luttent contre mes cuisses serrées.
Je me redresse et me serre contre elle à pleins bras, haletante comme après une folle course, transpirante comme au sortir dun hammam. La tension se relâche par vagues moins aigües et plus profondes, mon souffle sapaise, mes muscles se détendent, les contractions sespacent.
J e colle mes lèvres au creux de son cou, donne de petits baisers mouillés,. Je me noie dans son parfum
encore
ne plus bouger
rester là longtemps
longtemps
Sa main glisse sous la dentelle du slip, mes cuisses souvrent à nouveau, offrent un passage, appellent sa caresse.
Les doigts se font légers.
De son majeur tendu elle effleure
caresse doucement
du clitoris tendu au périné
parcourt lentement ma fente de haut en bas
lentement
sattarde en remontant à lentrée du vagin
pousse à peine
comme timide alors quinondé comme il est il laccueillerait si bien
petits bruits mouillés
odeur sucrée
mes reins se creusent
avancent au-devant de sa caresse
le majeur remonte sur le clitoris
bouton gonflé et palpitant
joue avec le capuchon en tournant doucement
agace
évite le bouton
contourne
tourne
impatiente
je veux, je veux , plus fort, plus vite.
Je pose ma main sur la sienne, appuie, la presse, réclame. La main me repousse, écarte ma main, revient sur moi.
- Chhuuut
laisse-toi faire, ma douce, mon petit bonbon rose, laisse-moi
Sa bouche contre ma bouche, son souffle dans ma bouche. Je gémis doucement, dattente, du plaisir que je sens monter et séchapper, monter encore. Je suis tendue vers lui, froid plissé, poings serrés, muscles tétanisée, tremblante.
Le doigt se fait plus pressant, plus rapide
et sarrête brusquement, me quitte
se glisse à lentrée de ma fontaine
deux fois, trois fois, pénètre, plus profondément à chaque fois, appuie et fouille
et remonte, et reprend sa danse affolante sur le clitoris gonflé, ne lévitant plus
et les sensations se mélangent, se diluent
je sais plus
ce qui se passe
où
je ne suis plus quune boule qui monte, que des nerfs vrillés, quune angoisse, quune vague qui monte
plus forte et plus profonde
et je sais, je sais que la main qui ma portée là, qui maccompagne, est là pour moi, quelle me connaît si bien, aussi bien que moi, et mieux en même temps, quelle mamène plus haut et plus loin, parce quelle est autre, imprévue et connue tout à la fois, et pour la deuxième fois mes cuisses se tendent, se contractent, tremblent de toute la tension de la montée inéluctable de la vague de plaisir qui monte, monte
ses doigts se plantent dans mon sein, serrent, pincent, écrasent le bouton durci qui sétire
et le plaisir éclate, violent, et libérateur, me projette en avant au rythme des élancements, me secoue de contractions, et je crie mon plaisir dans sa bouche, cogne ses lèvres de mes lèvres crispées.
Mes cuisses se referment violemment
calmer et renforcer et protéger et prolonger cet éclatement de jouissance, plus fort, plus accompli que le premier. Son doigt arrête sa danse folle, posé, inerte, et reprends brusquement, une, deux secondes daffolement supplémentaires, et une nouvelle pointe de plaisir, douloureuse et attendue, voulue, et sa main se calme, se pose index et majeur de part et dautre de mon clito, tout doucement, attentifs aux palpitations saccadées qui sapaisent, massent tendrement en petit va et vient léger.
Je me détends lentement, agitée encore de cours frissons, et je deviens molle, liquide, heureuse, consciente à lextrême et confiante en cette main qui sest posée à plat sur mon sexe ravagé et le protège, lenveloppe, le console et promet, promet tellement de plaisirs futurs.
Je voudrais lui dire
tellement
comment dire quon est perdue de bonheur ?
Je reste blottie dans ses bras, et encore, je pleure doucement, parce que je suis si bien, parce que jai envie de rire et de crier du plaisir reçu, et je pleure
Elle me tient dans ses bras, je me serre contre elle, et ma bouche blottie dans sous cou, je murmure :
-
je taime
Elle relève ma tête dun doigt sous le menton, du pouce de lautre main efface mes larmes, dépose un baiser sur mes yeux, un baiser sur mes lèvres, et me berce
- Tu pleures toujours ?
-
cest si bon
Comments:
No comments!
Please sign up or log in to post a comment!